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Le sommeil représente environ un tiers du temps de notre vie. C’est dire son importance ! Il fait partie des trois états inhérents au cerveau humain, à savoir l’éveil, le sommeil, et le rêve. Certaines personnes souffrent d’un manque de sommeil. Peut-être est-ce votre cas, si vous me lisez aujourd’hui.

D’après une étude de l’INSV / MGEN, 1 / 4 des Français se trouvent dans cette situation. Une bonne qualité de sommeil est pourtant indispensable pour la récupération physique et mentale. Une privation de sommeil peut avoir effectivement un fort impact sur votre santé. Découvrons ensemble de plus près les effets secondaires du manque de sommeil.

La prise de poids, comme effet secondaire du manque de sommeil

Cela peut sembler étonnant, mais il existe pourtant un lien réel entre le manque de sommeil et les risques de surpoids. Un manque de sommeil augmente l’appétit et l’attirance pour les aliments gras et caloriques, en raison d’une surproduction de ghréline et d’une baisse de leptine qu’il implique. L’excès de ghréline (hormone de la faim) se produit lorsque vous manquez de sommeil.

À contrario, lorsque nous dormons paisiblement, le cerveau renouvelle l’équilibre hormonal. Par ailleurs, un manque de sommeil entraîne des conséquences négatives sur l’activité métabolique et vient affaiblir les dépenses énergétiques.

Une étude menée par INSV/MGEN (1) en 2015 démontre un lien entre le risque d’obésité et les personnes dont le cycle de sommeil est inférieur à 6 h par nuit.


Ainsi, le manque de sommeil peut mener à une alimentation peu qualitative et à une activité physique limitée, ce qui favorise la prise de poids en tant qu’effet secondaire indirect.

Le risque de troubles cardio-vasculaires, lié à un sommeil réduit

Un autre effet secondaire dû à un manque de sommeil concerne le risque plus élevé de développer des maladies cardio-vasculaires. Un sommeil réduit et de mauvaise qualité peut avoir une incidence sur votre activité cardiaque, en raison d’une surproduction hormonale.

Ces hormones peuvent faire naître un mauvais cholestérol et faire augmenter la tension artérielle. D’après l’INSERM (2), le risque d’AVC, de crise cardiaque ou de maladie coronarienne devient plus important.

La baisse des défenses immunitaires, comme conséquence d’un sommeil médiocre

Le sommeil renforce votre système immunitaire. Cela signifie qu’un sommeil de qualité est un allié à l’heure de se protéger des bactéries et des virus pouvant émerger. Ce phénomène s’explique par le fait qu’une majorité des cellules immunitaires fonctionne d’après le rythme circadien. Ainsi, si votre sommeil vient à manquer, les cellules n’ont pas la possibilité d’agir comme elles le devraient au niveau de l’organisme.

Les globules blancs deviennent moins nombreux et moins efficaces pour lutter contre les différentes infections qui se présenteraient. La production d’anticorps par les lymphocytes peut être également affectée lorsque l’on manque de sommeil.

En période hivernale, quand les rhumes et les gastros sont à vos trousses, vous serez moins susceptible de tomber malade avec des heures de sommeil suffisantes et non perturbées.

La diminution des capacités physiques et musculaires, en raison d’un sommeil restreint

Vos fibres musculaires se relâchent et se détendent lors d’une bonne nuit de repos. Les tissus se régénèrent et préparent votre corps à affronter une journée supplémentaire. Si vous êtes cependant en état de fatigue physique régulière, vous êtes enclin à chuter plus facilement ou à vous blesser, par exemple. Les sportifs doivent d’ailleurs faire attention à leur sommeil afin de pouvoir être opérationnel au moment de l’entraînement.

Alors que vous dormez, votre cerveau va sécréter des hormones de croissance, qui offrent un renouvellement à votre masse musculaire. Les tissus de la peau, eux aussi, sont concernés, puisque le développement des cellules est impacté lors d’un mauvais sommeil.

C’est pourquoi des cernes, de l’acné ou encore un teint terne peuvent apparaître sur votre visage. Les capacités physiques se détériorent donc en raison d’un sommeil court et peu qualitatif.

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La détérioration des fonctions psychologiques et mentales, liée à la fatigue

Lorsque vous dormez, votre cerveau évacue les toxines du tissu cérébral. Si le travail n’est pas correctement réalisé, les fonctions psychologiques en sont affectées, telles que la concentration, la coordination, ou la vigilance.

Une fatigue mentale engendre également une baisse de moral importante voire un état dépressif. En effet, pendant la nuit, l’amygdale sécrète les hormones du « bonheur » et du « bien-être » : les endorphines et la sérotonine.

À contrario, si votre nuit est courte et perturbée, ce sont les hormones du stress qui se libèrent : l’adrénaline et le cortisol. Elles entraînent des émotions négatives, comme de l’anxiété et un moral en berne. Pour être vraiment efficace, lutter contre une insomnie va demander d’agir sur plusieurs fronts en même temps.

Le risque de démence plus important, comme résultat d’un manque de sommeil

Si vous êtes âgé et souffrez d’une forte carence de sommeil, votre cerveau risque de développer une concentration de bêta-amyloïde. Cette protéine toxique est à l’origine de maladies neurodégénératives, comme l’Alzheimer.

Lorsque le sommeil est profond et réparateur, le cerveau peut alors se débarrasser des protéines toxiques. Les capacités de mémorisation sont également directement touchées. Les nuits courtes empêchent le cerveau d’enregistrer de nouvelles informations et de nouveaux souvenirs. Le risque de démence peut donc être lié à un manque de sommeil, en particulier chez les seniors.

Une bonne hygiène de vie repose en partie sur la qualité de votre sommeil. Il ne suffit que de 6 à 9 heures par nuit de sommeil, en fonction des besoins de chacun, pour écarter le risque d’effets secondaires qu’un manque de sommeil peut engendrer : une prise de poids, un risque de troubles cardiovasculaires, une baisse des défenses immunitaires, une altération des capacités musculaires, une atteinte à la santé mentale et psychique, ou encore un risque de démence.
Si vous souffrez d’un manque de sommeil régulier, consultez votre médecin.

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